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09 septembre 2019

Carnet / Retour au désert (culturel)

Après les Rencontres de la photographie d’Arles, retour au désert culturel. Je ne parle pas de la campagne jurassienne où j’habite pour l’espace vital et le contact avec la nature mais de la ville la plus proche, Oyonnax, qui a pourtant l’outil nécessaire (le centre Aragon) mais hélas inopérant du fait d’une utilisation dévoyée.

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Pour la deuxième année de mon séjour arlésien, j’ai pu allier comme l’an dernier la visite de dizaines d’expositions toutes différentes à la promenade dans les rues baignées de la lumière si particulière de cet immense méandre du Rhône. J’ai heureusement pu éviter de justesse la Feria et ses épisodes barbares en revenant chez moi à temps.

 

Arpenter tant de lieux insolites (appartements et maisons abandonnées, hangars, monuments historiques, terrasses, toitures, immeubles, pavillons et jardins) tous mis au service de l’image et des installations vidéos ne permet pas de tout évoquer ici. Le catalogue des Rencontres, avec plus de 380 pages de texte et de reproductions, témoigne de l’ampleur de l’événement.

 

Pour moi qui n’ai qu’une approche de la photo en amateur, donc moins centrée sur l’esthétique et la technique pures, j’apprends à chaque fois et trouve souvent matière à réfléchir, y compris sur les sujets politiques ou de société qui me préoccupent.

 

Par exemple, la visite de l’exposition consacrée à la photographe Libuše Jarcovjáková m’a permis de découvrir que dans les années 80, une importante immigration vietnamienne résultant des relations entre pays frères avait été favorisée à l’époque du régime communiste par l’État tchécoslovaque en quête de main d’œuvre. Cette troisième vague de migration apportant à l’inverse des deux précédentes des travailleurs parfois sans qualification avait été mal vécue par la population car perçue comme imposée par le gouvernement pour des raisons plus idéologiques que véritablement pragmatiques.

 

Eh oui ! En matière de migrations, c’est toujours la même histoire : qu’on vive sous l’évidente dictature communiste ou sous la dictature plus sournoise du Marché comme chez nous en ce moment, le peuple n’a pas son mot à dire !

 

L’honnêteté me commande de préciser que ce que je viens d’évoquer n’est pas le sujet de l’exposition mais un aspect historique que j’ai relevé et un des contextes dans lesquels a travaillé Libuše Jarcovjáková qui a quant à elle accompagné les communautés de migrants mal insérés dans la société tchèque. Personnellement, je n’ai guère d’affinités avec les univers et les thématiques de cette artiste, ce qui ne m’a nullement empêché de trouver un intérêt à son travail.

 

Pour rester dans une approche politique de mes découvertes mais dans un tout autre registre, un détail m’a choqué lors de ma visite de l’exposition de Daphné Bengoa et Leo Fabrizio Bâtir à hauteur d’hommes, Fernand Pouillon et l’Algérie installée à l’abbaye de Montmajour. Mon but principal n’était d’ailleurs pas l’exposition mais l'exploration du lieu qui l’abritait, cette abbaye, gigantesque ensemble architectural dont la construction a couru sur largement plus de six siècles.

 

En résumé, un haut lieu de la chrétienté où, bien qu’agnostique, je n’ai pas du tout apprécié dans le contexte actuel d’entendre l’appel du muezzin ou quelque chose s’en approchant en provenance d’une installation vidéo dans une des salles à proximité du cloître. J’ai même lu une réaction identique sur le livre d’or du monument. Je veux bien être bon public en admettant qu’il s’agit d’une exposition d’architecture dans un environnement à fort sens architectural mais l’époque ne se prête à mon avis pas du tout à ce genre de télescopage. Une présentation dans un autre lieu eût été à mon avis préférable. 

 

25 août 2019

Interlude musical

René Saorgin joue Louis-Alfred-James Lefébure-Wély à l'orgue de Nantua (Ain).

Deuxième partie.

Première partie.

Enregistrement Harmonia Mundi, collection Musique d'abord (CD et vinyle).

 

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27 mai 2019

Grands et petits désordres sous la comète Hale-Bopp

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Pendant que la comète Hale-Bopp grossit dans le soir d’avril ton jour de congé rétrécit

 

Ils sont tous là à s’extasier devant cette boule de neige sale en cette année 1997 de grands et petits désordres

 

Année semblable aux autres si ce n’est le passage de la comète Hale-Bopp dénomination officielle C/1995 O1 qui paraît-il vaporise six cents tonnes de glace par seconde produit trois cents tonnes d’eau par seconde ça te fait une belle jambe

 

Et alors six cents ou trois cents tonnes d’eau ou de bouse par seconde qu’est-ce que ça peut te faire

 

Grand désordre habituel sur la planète Terre le temps qui manque

 

Petit désordre exceptionnel devant ta porte d’entrée le président d’un club sportif qui donne de sa personne en participant à la tournée des membres honoraires il te demande d’adhérer tu lui réponds d’une voix douce parce qu’il ne sert à rien d’être impoli et agressif

 

Que c’est l’année de la comète année pour toi encore moins favorable que les autres à l’adhésion à un club sportif car année spéciale durant laquelle tu craches à toi tout seul six cents tonnes d’exécration du sport par seconde

 

Et que si le président sportif persiste à te fourguer à défaut de sa satanée carte de membre honoraire un de ses satanés prospectus tu en feras un petit tas de confettis auquel tu mettras le feu non sans avoir par la suite pris soin de pisser sur les cendres

 

Les incontinences cosmiques de la comète C/1995 O1 la carte de membre honoraire les prospectus du président du club sportif et puis quoi encore

 

Photo / Comète Hale-Bopp, avril 1997.

Extrait de Poèmes du bois de chauffage et autres récits de l'homme invisible

© Éditions Germes de barbarie 2018

 Plus d'informations sur le livre :

Éditions Germes de barbarie

Pour Oyonnax et sa région : en vente à la librairie Mille Feuilles, rue Anatole France, Oyonnax (Ain)